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Pourquoi choisir la résidence alternée?

Résidence alternée, une bonne solution pour votre enfant ?
 

Il est  légitime de se poser une telle question au moment de la séparation .

Des études récentes et rigoureuses  montrent que le bien-être des enfants vivant en résidence alternée est équivalent à celui de ceux vivant en famille unie. [1]
 La résidence alternée permet d’adoucir le sentiment de perte éprouvé par l’enfant et le maintien d’un lien effectif et affectif de l’enfant avec chacun de ses deux parents. Lien qu’il est difficile de maintenir lors d’un droit de visite et d’hébergement en pointillé. Les  psychologues scientifiques se rejoignent également pour affirmer qu’en revanche, un enfant privé, ou quasiment privé, de la présence d’un de ses parents à la suite d’une séparation, (alors que les conditions affectives et matérielles avec les deux parents sont pourtant réunies) souffre psychologiquement, et ce parfois durant toute sa vie. [2] .
En 2016, le psychologue Gérard Poussin a recensé 44 études publiées entre 1977 et 2013, dont 80% qui montrent un avantage à la résidence alternée, les autres pouvant être considérées comme neutres[3]. Enfin, des études récentes démontrent l’intérêt de la résidence alternée chez les enfants en bas âge[4].

 De nombreux témoignages attestent que l’équilibre des temps de résidence contribue également à l’apaisement psychologique des parents, apaisement  qui profite infiniment à l’enfant.

 

[1] Etude portant sur 3500 enfants : Bergström (Malin), et alii, « Preschool children living in joint physical custody arrangements show less psychological symptoms than those living mostly or only with one parent », Acta Pædiatrica, Vol. 107, nº 2, février 2018, pp. 294-300.https://doi.org/10.1111/apa.14004

[2] Quelques psychologues du développement favorables à la résidence alternée

France : Chantal Zaouche-Gaudron, Gérard Poussin , Jean Le Camus, Raphaèle Miljkovitch.USA : Richard A. Warshak, Edward Kruk, William Fabricius  , Linda A., Joan B. Kelly, Michael E. Lamb Canada : Robert Bauserman, Daniel Paquette / Suisse : Blaise Pierrehumbert

3]  Cf. Les nouvelles formes de parentalité. Le temps du partage… et l’enfant ? Actes du 7e Colloque printanier du Centre interfacultaire en droits de l’enfant (CIDE) de l’Université de Genève et de l’Institut international des droits de l’enfant (IDE). 19-20 mai 2016, pp. 49-58.

https://www.unige.ch/cide/files/8715/0850/3435/

[4] Fabricius (William V.), Suh (Go Woon), « Should infants and toddlers have frequent overnight parenting time with fathers? The policy debate and new data », Psychology, Public Policy, and Law, Vol. 23, n° 1, février 2017, pp. 68-84.

https://dx.doi.org/10.1037/law0000108

Bergström (Malin), et alii, « Preschool children living in joint physical custody arrangements show less psychological symptoms than those living mostly or only with one parent », Acta Pædiatrica, Vol. 107, nº 2, février 2018, pp. 294-300.

https://doi.org/10.1111/apa.14004

Résidence alternée, des liens maintenus entre l'enfant et chacun de ses parents
 

La résidence alternée protège le lien qu'entretient l'enfant avec chacun de ses parents. Ainsi la rupture du lien enfant/parents est divisée par vingt (!) quand une résidence alternée a été mise en place dès le début de la séparation.[1]

En revanche le rythme d'un droit de visite et d’hébergement dit "classique [2] , que n’étaye d’ailleurs aucune justification scientifique, rend  très difficile la continuité du lien, car ce sont les petits riens du quotidien qui tissent une relation .Sur un temps aussi court (quatre jours par mois), il est difficile de la maintenir, il ne représente par exemple que 38 jours entiers sur 188 du 1er janvier au début des vacances d’été.

Ainsi la rupture du lien enfant/parent concerne la moitié des jeunes adultes :

- 20% des enfants de parents séparés ne voient plus leur père dans les cinq ans qui suivent la séparation

- 40 % des enfants de moins de 25 ans issus d'une union rompue ne voient jamais leur père et 15 % ne voient jamais leur mère.

[1] Quand la séparation des parents s'accompagne d'une rupture du lien entre le père et l'enfant », www.ined.fr, Population & Sociétés n°500, mai 2013» et https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2020-08/er1071.pdf : "résider chez un seul de ses parents distend les relations avec l'autre parent. Ainsi, 31% des jeunes adultes dont les parents sont séparés n'ont plus de relation avec un de leurs parents, le plus souvent leur père (pour 27% d'entre eux).Les jeunes qui étaient en résidence alternée entretiennent presque toujours des relations avec leurs deux parents. Ceci vient confirmer que vivre ensemble pendant l’enfance a un lien avec le fait de maintenir des relations à l’âge adulte".
[2] un week-end sur deux et la moitié des vacances

                                   

La résidence alternée apaise le conflit entre les parents ?
 

S'il existe un conflit entre les parents l’opinion commune tend à considérer la résidence alternée impossible. Pourtant, tous les témoignages s'accordent, elle apaise les relations entre les parents.

Pourquoi ? Lors d'une séparation la mésentente des parents se cristallise principalement autour de la résidence des enfants. Or la résidence alternée ne fait pas un "gagnant" et un "perdant", les deux parents peuvent continuer de partager la vie de leur(s) enfant(s) sans la douleur insupportable d’en être éloigné.

Le conflit peut concerner également la pension alimentaire. En cas de résidence alternée elle n'existe plus [1] puisque les parents partagent les frais occasionnés par l'éducation des enfants.

Le conflit s’en trouve donc, dans la plupart des cas, vidé en grande partie de son contenu.

Mettre en place une résidence alternée c'est faire passer le contentieux  à l'arrière plan et reconnaître que l’enfant est la préoccupation première  des adultes  .

Cela, l'enfant, même petit, le ressent très bien.

[1] sauf compensation du parent le plus à l'aise s'il y a un écart de revenu important entre les parents (voir article suivant)

 

En principe, après la mise en place d’une résidence alternée, il n’y a plus de pension alimentaire puisque les frais sont partagés à parts égales entre les deux parents.

Cependant s’il existe des écarts de revenus entre eux, le parent le plus à l’aise peut verser une pension [1] pour l’entretien et l’éducation de l’enfant afin que son niveau de vie soit le même chez chacun de ses parents (c'est le cas dans 23% des résidences alternées)[2] . S’il y a désaccord entre les parents sur ce point, c’est le juge qui tranche.

Un site qui présente les critères du ministère de la justice pour le calcul de la pension alimentaire fait un point utile [3]

 [1](nommée prestation compensatoire pour couples mariés, dans le but compenser « la disparité que la rupture du mariage crée dans les conditions de vie respectives » des deux ex-époux (code civil, article 270). Exemple un jugement de la Cour d'appel de Chambéry, 23 janvier 2017, 16/01313 fixe à 500€ la pension alimentaire que le père doit verser .

[2] http://www.justice.gouv.fr/statistiques-10054/infostats-justice-10057/une-pension-alimentaire-fixee-par-les-juges-27167.html

[3] https://droit-finances.commentcamarche.com/faq/5495-pension-alimentaire-montant-et-bareme-de-calcul

Que disent les parents dont les enfants vivent en résidence alternée ?
 

Ces parents disent que leur première motivation dans le choix de la résidence a été le bien être de leur enfant. Il était évident pour eux que ce bien être passait par le maintien du lien de l’enfant avec ses deux parents. Pour cela ils ont décidé de surmonter leur contentieux, qui pouvait être très lourd, et leur chagrin aussi parfois si la séparation a été choisie par un des deux parents seulement.

Ils semblent fiers, avec le recul, de s’être comportés comme des parents aimants et des adultes responsables à un moment difficile de leur vie.

A l’usage, la résidence alternée a partagé par deux la responsabilité des enfants, a permis aux deux parents d’assurer au mieux leurs obligations professionnelles et d’avoir du temps pour eux. Et pour certains de nouer une nouvelle relation .

Les parents des enfants en résidence alternée s’estiment souvent plus disponibles pour leurs enfants lorsqu’ils résident chez eux.

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