Selon l'étude du 119 [1] en 2019 [2], les enfants victimes de violence vivant en résidence alternée sont 5% tandis qu'ils sont 36 % à vivre avec leurs deux parents et 52% à vivre avec un de leur parents séparés. (Plus de 9 auteurs présumés sur 10 appartiennent à la famille proche (père, mère, beau-parent, membre de la fratrie, grand-parent). Contrairement à ce qu'avancent certaines "féministes" ces chiffres confirment que les enfants ne sont pas protégés de la violence et des mauvais traitements par une garde exclusive, bien au contraire.
Même si le chiffre de 5% reste malheureusement trop élevé, il souligne que la résidence alternée protège la grande majorité des enfants qui la vivent des violences physiques et psychologiques. Ce qui s'explique aisément : le lien restant solide et fréquent, le second parent peut recueillir facilement la parole de l'enfant, constater son mal être ou même des traces de coups. Chose plus difficile pour un parent qui voit son enfant seulement une fois par quinzaine, ou même beaucoup moins en cas d'éloignement géographique du parent gardien ou de non représentation d'enfant.
[1] Snated : service national d'accueil téléphonique de l'enfance en danger
La résidence alternée protège le lien qu'entretient l'enfant avec chacun de ses parents (et leur famille respective). Ainsi la rupture du lien enfant/parents est divisée par vingt (!) quand une résidence alternée a été mise en place dès le début de la séparation.[1]
En revanche lors d'un droit de visite et d’hébergement dit "classique [2], quatre jours par mois (38 jours entiers sur 188 (!) du 1er janvier au début des vacances d’été), le lien est difficile à maintenir.
Ainsi la rupture du lien enfant/parent concerne 31% des jeunes adultes, qui bénéficieront pas, ou moins, des solidarités familiales, les rendant plus fragiles aux aléas de la vie. De même que leurs propres enfants.
De plus les temps inégalitaires de résidence mettent à mal les fratries : quand les parents ont construit une nouvelle famille comment un enfant peut-il tisser des liens avec ses demi-sœurs ou demi-frères s’il ne les voit que quatre jours par mois ? Comment peut-il s’inscrire dans une famille recomposée? Le risque est grand qu’il ne trouve pas sa place et se sente douloureusement exclu.
En revanche, lorsqu’ils partagent équitablement leur temps entre leurs deux parents, l’expérience montre que les enfants construisent de véritables liens fraternels avec leurs demi-sœurs ou demi-frères avec lesquels ils partagent la moitié de leur temps de vie.Voire même avec les enfants de leur beau-parent qu'ils considèrent souvent comme des frères et sœurs à part entière.
[1] Quand la séparation des parents s'accompagne d'une rupture du lien entre le père et l'enfant », www.ined.fr, Population & Sociétés n°500, mai 2013» et https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2020-08/er1071.pdf : "résider chez un seul de ses parents distend les relations avec l'autre parent. Ainsi, 31% des jeunes adultes dont les parents sont séparés n'ont plus de relation avec un de leurs parents, le plus souvent leur père (pour 27% d'entre eux). Les jeunes qui étaient en résidence alternée entretiennent presque toujours des relations avec leurs deux parents. Ceci vient confirmer que vivre ensemble pendant l’enfance a un lien avec le fait de maintenir des relations à l’âge adulte".
[2] un week-end sur deux et la moitié des vacances
Les statistiques de l’Éducation nationale sont édifiantes et montrent, quel que soit l’item, que ce sont les enfants vivant en résidence alternée qui obtiennent les meilleurs résultats [1] (supérieurs à ceux des enfants vivant en famille unie), tandis que les enfants vivant avec un seul parent sont toujours beaucoup plus vulnérables à l’échec scolaire .[2]
Tous les enseignants constatent que les enfants qui voient peu, ou pas du tout, un de leurs parents souffrent, et que leur mal-être s’exprime plus particulièrement au moment de l’adolescence.
[2] laurette CRETIN ), « Les familles monoparentales et l’école : un plus grand risque d’échec au collège ? », Éducation & formations, nº 82, décembre 2012, p. 54 https://archives-statistiques-depp.education.gouv.fr/Default/doc/SYRACUSE/48028/education-formations-conditions-de-scolarisation-et-facteurs-de-reussite-scolaire-n-82-decembre-2012?_lg=fr-FR