Nous sommes un collectif d'associations, en France, dont la préoccupation première est le bien être des enfants, leur bonheur, leur développement harmonieux même après la séparation de leurs parents.
Nous sommes convaincus que la résidence alternée est la moins mauvaise des solutions pour les enfants soumis à cette situation. Elle leur permet de continuer de profiter de l'amour, de l'attention, de l'éducation de leurs deux parents , de maintenir des liens équivalents avec chacun d'eux ainsi qu'avec leurs demi frères et sœurs, leurs grands-parents et leur famille élargie .
Elle leur évite par ailleurs un conflit de loyauté très douloureux puisqu'ils n'ont pas à choisir entre leurs parents.
Nous souhaitons encourager la résidence alternée à travers une information sur ses nombreux atouts et, au-delà, influer sur la législation.
Nous souhaitons une loi qui ferait de la résidence alternée le principe sur lequel juge et parents devraient s'appuyer pour établir des temps de résidence de l’enfant les plus équilibrés possible chez chacun des parents.
Le but étant de faciliter la poursuite ou la mise en place d’une coparentalité après la séparation, de permettre à l’enfant d’avoir la meilleure vie possible entre ses deux parents, même séparés.
Nous pensons qu'une loi, qui imposerait aux parents et au juge de chercher prioritairement la mise en place d'une résidence alternée , ne la rendrait pas obligatoire (ce qui n'aurait pas de sens) mais enverrait un signal fort. En plus de souligner l'intérêt de la résidence alternée pour les enfants, elle rappellerait l'obligation morale de partager la charge éducative des enfants et la charge mentale y afférant, même après une séparation.
Elle serait une condamnation morale des parents qui œuvrent à détruire le lien de l'enfant avec son autre parent en limitant au maximum les temps de résidence de l'enfant ce dernier. Elle serait également une condamnation morale des parents qui abandonnent totalement leur enfant à la suite d'une séparation .
Ils appartiennent à deux groupes : les politiques et les magistrats.
Les premiers , que nous avons rencontrés en grand nombre et fréquemment (conseillers des cabinets ministériels, députés, sénateurs) sont, dans leur immense majorité, personnellement favorables à la résidence alternée, d'autant que certains l'ont vécu après leur séparation. Il est à noter que leur sentiment vis à vis de la résidence alternée n'est pas en lien avec leur appartenance à un parti (sauf les opposants, une petite minorité, qui se situent à droite de la droite, attachée à la famille traditionnelle). Mais ces politiques craignent une opposition importante de la rue et imaginent une mobilisation équivalente à celle qu'a connu "le mariage pour tous" si une loi priorisant la résidence alternée était proposée. Ils se trompent absolument.[1]
Ceux qui ont eu le courage de se mobiliser sur cette question sont peu nombreux, alors que tous les voyants montrent que la résidence alternée est la moins mauvaise des solutions pour les enfants quand leurs parents se séparent.[2]
Il est vrai que la protection, le bonheur des enfants intéressent peu...
Des magistrats comptent également parmi nos contradicteurs. Certains craignent d'être trop contraints par une loi priorisant la résidence alternée qui entamerait leur libre arbitre. Nous leur répondons qu' ils appliquent de toute façon des décisions stéréotypées faute de conditions de travail satisfaisantes ou à cause de leurs convictions personnelles ; d'autres magistrats ne croient pas à l'efficacité qu'aurait une telle loi, tant ils peinent déjà à lutter contre le désintérêt de certains parents pour leur(s) enfant(s) après une séparation. Nous ne sommes pas naïfs et savons que changer les mentalités est un long combat mais il s'agirait ici d'accompagner les mentalités qui changent déjà et non d'imposer ces changements.
[1] voir article : Une loi encourageant la résidence alternée serait soutenue par l'opinion
[2] voir la page : Les avantages la résidence alternée
Ils appartiennent à deux groupes : certains courants féministes et les tenants conservateurs du modèle de la famille patriarcale . Ces deux groupes comptent un nombre limité de personnes mais exercent un lobbying très actif.
Que le premier groupe de nos détracteurs soit constitué par certaines féministes ne cesse de nous étonner.
En effet la résidence alternée est la garantie pour les femmes de ne pas assumer seules les charges mentales et financières de leur(s) enfants(s). Elle leur permet, en leur laissant plus de temps disponible, d'assurer une carrière professionnelle, d'avoir la possibilité de construire plus facilement une nouvelle relation affective , d'entretenir et d'élargir leurs relations amicales, en un mot d'avoir une vie de femme et pas seulement de mère surbookée... où est le problème?
L'argument principal de nos détractrices est que la résidence alternée priorisée encouragerait les juges à confier des enfants à leurs pères violents et violeurs. Qui peut croire cela?
Nous pensons que ces féministes sont issues d'une mouvance minoritaire qui, en raison de leur histoire personnelle douloureuse, haïssent les pères.
Même si nous compatissons à leur souffrances nous contestons absolument leur position et rappelons que les enfants vivant en résidence alternée ont 17 fois moins de risques de subir des violences que ceux vivant en famille unie ou monoparentales. [1] Et quid de leur position sur la résidence alternée lorsque la séparation concerne les couples homosexuels? Ces couples commencent à contacter les associations car ils connaissent également des désaccords sur la résidence des enfants après leur séparation.
Le second groupe a longtemps été emmené par Jacqueline Phélip , présidente de l'association "L'Enfant d'abord" et Maurice Berger pédopsychiatre et psychanalyste français . Madame Phélip affiche sans ambigüité son opposition farouche à la résidence alternée dans le titre de son livre paru en 2013 : " Le livre noir de la garde alternée" . Le second professait son opposition à la résidence alternée à l'Ecole Nationale de la Magistrature jusque récemment , à travers ses colloques, ses interventions lors de commissions interministérielles passées, sur son blog, protégé de toutes critiques par son statut de médecin. Pourtant ses positions sur l'homoparentalité [2], les liens qu'il établit entre l'hyperviolence de jeunes et leur origines maghrébines [3] ... pourraient encourager les instances officielles à interroger l'impartialité scientifique de M Berger, y compris lorsqu'il affirme que la résidence alternée présente un "risque prouvé" pour les enfants.[4]
Nous respectons les convictions de ce groupe, même si elles sont totalement contraires aux nôtres. Mais nous remettons en cause leurs méthodes qui consistent à biaiser ou ignorer les travaux véritablement scientifiques qui établissent que la résidence alternée est un élément essentiel de l'épanouissement des enfants dont les parents sont séparés.
[1] Etude relative aux appels au 119 : file:///C:/Users/catherine/Downloads/etude_snated_2019_complet-2.pdf
[2] https://mauriceberger.net/wpmaurice/wp-content/uploads/2015/10/Homoparentalit%C3%A9-d%C3%A9veloppement-affectif-de-l-enfant.pdf "
: à propos de l'homoparentalité il écrit "En conclusion, nous devons nous demander pourquoi le principe de précaution si souvent mis en avant et dans tous les domaines, y compris à propos du maïs transgénique, ne devrait pas s’appliquer au projet de loi actuel.
[3]https://www.lefigaro.fr/vox/societe/maurice-berger-non-la-violence-gratuite-n-est-pas-due-a-la-ghettoisation-20191115 "il apparaît que dans la région où je travaille, la grande majorité de ces mineurs sont issus de l’immigration originaire du Maghreb".
[4] https://mauriceberger.net/wpmaurice/wp-content/uploads/2019/01/Recherches-actuelles-concernant-la-RA-2.pdf :"Seule l'étude d'E. IZARD paraît utilisable. [...] elle concerne 18 enfants"
https://mauriceberger.net/wpmaurice/wp-content/uploads/2019/01/Recherches-actuelles-concernant-la-RA-2.pdf p 31 Dans la pétition "DANGER LEGISLATIF: RESIDENCE ALTERNEE IMPOSEE A TOUT AGE” initiée par M Berger, M Golse,M Guédéney, M Ciccone, Mme Izard Mme Phélip :"nous considérons que le projet de loi envisageant la résidence alternée paritaire comme mode de garde prioritaire en cas de séparation parentale fait courir un risque prouvé pour le développement affectif des enfants."