Pourquoi la résidence alternée peine-t-elle à se diffuser?
Les avantages de la résidence alternée?
Certes la coparentalité existait déjà mais l’évolution du rôle des hommes et des femmes a permis de la rendre visible et « acceptable ». En effet de nombreux pères étaient très maternant (car le mot même de paterner/paternant n’existe pas en français !) mais cette réalité s’accordait mal avec l’exigence de virilité qui enfermait les hommes dans un rôle d’autorité.
Aujourd'hui la coparentalité s’est incontestablement développée.
Les femmes occupent l’espace professionnel (leur taux d'activité est de 67,6 % quand celui des hommes s'établit à 75,5 % en 2015) et revendiquent le partage des tâches familiales et de la charge mentale y afférent. Les hommes quant à eux sont de plus en plus nombreux à se réaliser et s’épanouir dans ce partage.
Les neurosciences participent à la déconstruction des stéréotypes et viennent souligner que ce partage est « naturellement » inscrit dans nos gènes: ainsi les chercheurs ont découvert que durant la grossesse et à la naissance de leur enfant le taux de testostérone des pères baissait tandis que celui d’oestradiol augmentait. Comment la perpétuation de notre espèce si fragile aurait-elle pu se réaliser si les deux parents n’avaient été «programmés » pour partager cet instinct parental qui les pousse à entourer leur enfant ?[1]
[1] L’instinct paternel, par la sociologue Christine Castelain-Meunier chez Larousse
https://www.science-et-vie.com/cerveau-et-intelligence/les-hommes-ont-ils-aussi-l-instinct-maternel-7370